Voici un compte rendu de Gwenael sur son ressenti de la course. Quant au Seb, il finit en 13h16 a la 208 em place. Gros coup de moins bien en course a pied alors qu il etait sorti 12em de l eau.

Mon premier Embrunman

Avec Seb on se retrouve le samedi pour partir aux Orres où on loge. On arrive dans l'après-midi et on se repose. La nuit est bonne. Le dimanche je fais tout comme le Seb! L'Embrunman il connait! C'est 1h de vélo tranquille le matin, repas, sieste. On consulte encore la météo. Elle sera bonne. Cool!! L'après midi, on va retirer les dossards à Embrun et poser les vélos au parc. Mon vélo a du mal à tenir debout sur les barrières mais ça ira. Il y a beaucoup de monde, on croise Zamora le tenant du titre (il sera disqualifié)! On rentre pour finir de préparer les affaires (en fait ça fait 3 jours que je prépare mes affaires, il ne faut rien oublier!) et on met les gourdes au frigo en prévision d'un temps chaud. On mange à 19h, je me couche à 20h30 et m'endors vers 22h30.

Réveillé à 2h et levé à 3h. On déjeune tranquillement. Tout va bien mais je suis quand-même constipé. Il faut une bonne demie-heure pour aller au départ. On arrive au plan d'eau et c'est la nuit. C'est trop bizarre! On s'installe dans le parc, on gonfle les roues du vélo et on met en place les affaires. Le Seb part s'échauffer et se placer devant. Moi je finis de me préparer et je discute avec Cyrille. On s'est rencontré il y a un an au marathon de ski de l'Engadine et on a terminé pas mal de courses de ski ensemble. C'est rigolo de se retrouver par hasard ici pour notre premier ironman! Il faut enfiler la combine, pas toujours facile! C'est l'heure! Il faut aller au départ. Je ne suis pas trop stressé. Je sais que la journée va être longue...

6h, c'est parti mon kiki! Dans l'eau sans se précipiter, ça bouscule un peu au début mais il ne faut pas s'énerver (contrairement à certains). Je prends mon rythme sans utiliser les jambes (elles serviront plus tard). Je respire à droite mais il faut regarder à gauche pour voir les bouées, les deviner en fait car il fait nuit. Il faut être patient car c'est long 3,8 kms de natation. Je boucle le premier tour en voyant beaucoup de public au bord, ça met les frissons! Le jour se lève sur les montagnes. C'est magnifique! Je sors de l'eau en 1h11. La natation s'est bien passée.

Je prends mon temps pour enlever la combine, m'essuyer et me changer. Je décroche le vélo et c'est parti pour le plus gros morceau! Je commence prudemment comme prévu. J'ai un point dans le ventre mais ce n'est pas gênant. Les jambes ont l'air d'être là. Je reviens vers Embrun après environ 40kms et là je vois mon père qui est venu m'encourager. Un peu plus loin j'entends crier « Guéna » mais je ne vois pas qui c'est. Tout ces encouragements font énormément plaisir! Direction l'Izoard! Je monte régulièrement sans me mettre dans le rouge. Arrivé au sommet je mets le ravitaillement dans mes poches et je dis à mon père que ça va, mais je reste concentré. Rien n'est fait, une autre course débute. En bas à Briançon je mange mon sandwich. J'ai toujours ce point au ventre mais ça ne m'empêche pas de pédaler. Alors je pédale et très correctement. Dans un faut plat je double même des voitures (Ah ces chauffeurs du dimanche!). Voici Pallon et ces 3 kilomètres à plus de 10%, et ça passe bien. Il fait chaud, il faut boire et toujours boire. J'arrive à Embrun avec 180 kms au compteur et je croise des coureurs qui commencent le marathon. Ce n'est pas pour moi tout de suite. Il reste la montée de Chalvet tant redoutée! Les pieds commencent à me bruler mais les jambes sont toujours là. Je monte bien et je descends prudemment sur une route bien défoncée. J'arrive au parc à vélo assez frais mais toujours avec ce point au ventre. Je regarde mon temps vélo : 8h12. Je suis largement dans les délais. Je n'ai pas eu de problèmes mécaniques ni de coup de moins bien. Je décompresse un peu, je passe aux toilettes et je prends le temps d'écouter les commentaires. C'est le Hervé Faure qui arrive en 9h34, record de l'épreuve. Julien Loy suit.

Je m'élance pour le marathon avec la casquette car le soleil tape. Dans ma tête je sais que je vais finir. Il faut juste être patient, ça peut être très long. Je prends un bon petit rythme. Les 15 premiers kils je suis sur les bases de 4h15. Les jambes tirent un peu, j'ai encore du jus. Mais le ventre ne va toujours pas, je bois beaucoup, je m'alimente très peu. Cette fois j'ai vraiment mal au ventre quand je cours. En plus je commence à voir tourner. Je ne suis pas bien. Il faut manger : gateau de riz, banane et bien sûr coca. Je me refais la cerise mais j'ai toujours mal au ventre quand je cours. Je décide de marcher. Je boucle le premier tour en 2h30. Je croise une famille de Saint Laurent qui m'encourage à fond. Je leur dit juste « c'est dur »! Il reste 21 kils. Mais je me rend-compte que quand je marche je n'ai pas du tout mal au ventre et j'ai les jambes! Je me transforme en marcheur! Et là surprise peu de personnes me double. Je marche vite. Une jolie damoiselle court à côté de moi et m'encourage, ça donne le sourire! Le soleil commence à se coucher. J'arrive au panneau 36 kms, il en reste 6. J'essaye à nouveau de courir et ça passe. Je m'arrête vers mon père pour donner mes impressions et je coupe la ligne en 14h58 (5h17 pour le marathon). Je lève les bras! C'est gagné! Je recois mon tee-shirt finisher et ma médaille. Direction le massage! Une bonne fatigue s'installe!

C'est magique de finir une telle épreuve sportive! Je pensais que jamais je ne pourrais faire l'Embrunman. Je l'ai fait et je l'ai terminé! Rien n'est impossible dans la vie. L'ambiance a été génial tout du long et l'organisation très bonne. Préparer Embrun, c'est beaucoup d'investissements. J'étais bien préparé et j'ai déjà envie de le refaire! En 2013 ?

Merci à tous ceux qui m'ont encouragé et aux gars du VO3max pour leurs conseils !

Gwenaël

Embrun

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